Le président américain Joe Biden s'entretiendra ce mardi, avec le premier ministre canadien Justin Trudeau, pour savoir si le Canada ou un pays tiers est prêt à mener une mission en Haïti, pour faire face à la crise humanitaire et sécuritaire, peut-on lire dans un article publié récemment sur Bloomberg.
Les États-Unis sont impatients d'organiser une mission d'aide à la nation des Caraïbes, mais hésitent à envoyer leurs troupes sur le terrain ou à diriger pour éviter d'évoquer le passé interventionniste de Washington dans le pays.
MM. Biden et Trudeau tiendront une réunion bilatérale en marge du sommet des dirigeants nord-américains au Mexique où ils discuteront "certainement" d'Haïti, et du type de force de police multinationale qui pourrait aider à soutenir la police nationale haïtienne », a déclaré le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan.
«Les États-Unis estiment qu'il est important de trouver un pays pour aider à diriger cet effort », a poursuivi M. Jake Sullivan, lundi à Mexico.
Les deux pays n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la nature de leur intervention. Une hésitation dont le peuple en paie le prix avec la prolifération des gangs armés qui entourent la Capitale. En décembre dernier, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, en avait appelé au courage politique et à la responsabilité, au niveau national et international, pour lutter contre « l’impunité endémique » dans l’île.
"Depuis le début de cette année, un nombre effarant de 1448 personnes ont été tuées, 1145 blessées et 1005 kidnappées par les gangs", avait-il indiqué, en s’exprimant devant les médias à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme.
Selon le fonctionnaire onusien, Haïti est engluée depuis des années dans une profonde crise économique, sécuritaire, et politique. Selon les analyses, difficile de dire que les choses vont bientôt s'améliorer. D'aucuns diraient que le pays est loin de voir la lumière au bout du tunnel.
Yves Paul LEANDRE
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