Sanctions internationales : le Conseil Présidentiel de Transition appelle à une réponse judiciaire ferme

Coup de tonnerre dans le paysage politique haïtien. Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) somme le gouvernement de prendre des mesures urgentes contre les personnalités visées par des régimes de sanctions internationales. Dans une correspondance adressée au Premier ministre Didier Fils-Aimé, le CPT demande la mobilisation immédiate des institutions judiciaires compétentes pour instruire ces dossiers sensibles.

Selon le bureau de communication de la Présidence, cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements internationaux d’Haïti en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et les violations des droits humains. Le Conseil exige également un rapport détaillé sur la mise en œuvre de cette directive « dans les meilleurs délais ».

Ce positionnement ferme marque un tournant dans la posture du CPT, qui entend adresser un signal clair à la communauté internationale quant à sa volonté de rompre avec l’impunité. Le Conseil insiste sur la nécessité de restaurer la crédibilité des institutions nationales, soulignant que nul ne doit être au-dessus de la loi, quelle que soit sa fonction ou son influence.

Parmi les personnalités concernées figurent plusieurs membres de l’élite politique et économique haïtienne, dont Joseph Lambert, Youri Latortue, Gary Bodeau, Hervé Fourcand, Rony Célestin, Michel Martelly, Jean Henry Céant, Laurent Lamothe, Berto Dorcé, Liszt Quitel, Nenel Cassy, Steeve Khawly, Arnel Bélizaire, Charles "Kiko" Saint-Rémy, Gilbert Bigio, Reynol Deeb, Sherif Abdallah, Jocelerme Privert, Salim Succar, Marc Antoine Acra, Carl Braun, Jean-Marie Vorbe et André Apaid. Tous sont soupçonnés de collusion avec des groupes armés ou de participation à des activités illicites, et sont ciblés par des sanctions imposées par les gouvernements américain, canadien et des instances onusiennes.

Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)