Les récents assauts sur Kenscoff font ajouter le nombre des déplacés internes
- troforteddy
- il y a 1 jour
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Entre le 18 et le 20 avril 2025, de violentes attaques armées ont replongé la commune de Kenscoff dans la terreur. Ces assauts ont provoqué de nouveaux déplacements massifs de population — plus de 900 personnes — aggravant une crise humanitaire déjà critique.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ces violences survenues dans la 3e section communale de Sourcailles ont poussé 948 personnes, soit 222 ménages, à fuir leurs foyers. La moitié d’entre elles s’est réfugiée chez des proches, tandis que l’autre moitié s’est installée dans trois nouveaux sites d’accueil improvisés.
L’OIM rapporte un besoin urgent en nourriture, notamment au niveau de ces nouveaux sites. Deux anciens lieux d’hébergement, qui accueillaient 432 déplacés, ont par ailleurs été contraints de fermer à cause de l’insécurité persistante.
Ces derniers mouvements viennent s’ajouter aux déplacements enregistrés en février dernier, où près de 4 000 personnes avaient déjà été contraintes de quitter leurs habitations, toujours sous la menace des gangs.
Les groupes armés, lourdement équipés, multiplient leurs exactions. Deux soldats des Forces armées d’Haïti (FAD’H) ont été abattus alors qu’ils tentaient d’apporter du renfort à leurs camarades dans les hauteurs de Kenscoff. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre même un chef de gang exécutant froidement quatre jeunes garçons lors d’un appel vidéo, une scène qui a profondément choqué l’opinion publique.
Pourtant, des millions de dollars ont été débloqués pour renforcer la Police nationale. Un « budget de guerre » a même été annoncé par les autorités. Mais sur le terrain, les résultats sont maigres et les doutes grandissent. Les actions concrètes tardent à se faire voir, et la population continue de vivre dans l’angoisse.
Pendant ce temps, les gangs étendent leur emprise non seulement sur la capitale, mais aussi dans d’autres départements du pays.
Un an jour pour jour après la mise en place du Conseil présidentiel de transition, ce 25 avril, les Haïtiens peinent à entrevoir la fin de cette spirale de violence. L’espoir d’un retour à la sécurité semble s’éloigner de plus en plus.
Wideberlin SENEXANT / HPN
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