À l'approche de la date butoir du 15 septembre prochain, la question du déploiement d'une force multinationale en Haïti demeure un sujet préoccupant pour le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, qui a rencontré le président du Kenya, William Ruto, lors d'une réunion à Nairobi cette semaine. S'agira-t-il d'une force robuste ou d'une force d'appui ?
Le Président Ruto a informé M. Guterres que le Kenya continue d'évaluer la situation sur le terrain en Haïti. Entretemps, les États-Unis fixent les règles du jeu en n'envisageant pas le déploiement d'une force militaire multinationale en Haïti, mais plutôt une force de soutien à la Police Nationale d'Haïti. Cela complique la situation à moins de huit jours de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, qui sera présidée par les États-Unis. Selon le Conseiller à la Sécurité Nationale Jake Sullivan, la mission qui sera déployée en Haïti ne devra pas prendre le relais des capacités souveraines de la Police Nationale d'Haïti.
Entretemps, la situation sécuritaire du pays continue de s'aggraver. Après Carrefour-Feuilles, où les bandits ont contraint les habitants à abandonner leurs maisons, c'est au tour des quartiers de Solino et de Delmas 24 d'être la cible des bandits armés de Bel-Air. À Thomazeau, le gang de 400 Mawozo sème la terreur. La population ne sait plus à quel saint se vouer face à cette situation. Le gouvernement semble dépassé par les événements, n'ayant montré aucune réaction jusqu'à présent, laissant les citoyens livrés à eux-mêmes. On ne sait pas ce que l'avenir réserve.
YPL-HPN
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