Alors que l’économie haïtienne traverse une période d’extrême fragilité, le renouvellement des lois HOPE/HELP est déterminant pour assurer la stabilité sociale et économique du pays. Dans ce contexte, plusieurs voix s’élèvent dont celle de l’ancien ministre des Affaires Étrangères, l’Ambassadeur Bocchit Edmond, qui fait un plaidoyer sur son compte twitter, pour sensibiliser la communauté internationale, notamment les États-Unis, à maintenir ce cadre légal, en faveur d'Haïti.
Depuis leur mise en œuvre, les lois HOPE (Haitian Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement Act) et HELP (Haiti Economic Lift Program) ont offert un souffle de vie à l’économie haïtienne en difficulté, en créant des milliers d’emplois essentiels dans le secteur du textile et de l’habillement. Plus de 30 000 Haïtiens bénéficient directement de ces emplois, soutenant ainsi des milliers de familles et contribuant à une stabilité sociale relative. Ces chiffres, bien plus que des statistiques, représentent des vies humaines, des enfants scolarisés et des communautés qui dépendent des revenus générés par ces opportunités.
À l’heure où ces programmes arrivent à expiration, les conséquences d’un non-renouvellement s’annoncent catastrophiques : fermetures d’usines, chômage massif et aggravation de l’instabilité socio-économique. Le secteur textile, pilier de l’économie formelle d’Haïti, risque de s’effondrer, menaçant de plonger des dizaines de milliers de travailleurs dans la précarité.
Pour Bocchit Edmond et d’autres leaders nationaux, ce plaidoyer dépasse les intérêts économiques immédiats. Ils rappellent que les lois HOPE/HELP ne sont pas qu’un accord commercial, mais un partenariat gagnant-gagnant entre Haïti et les États-Unis. D’un côté, elles permettent aux entreprises américaines d’obtenir des produits textiles à des prix compétitifs, tout en respectant des normes éthiques et de travail. De l’autre, elles constituent un levier essentiel pour lutter contre la pauvreté, en créant des emplois durables dans un pays où le taux de chômage reste alarmant.
« Sans renouvellement des lois HOPE/HELP, les investissements étrangers dans l’industrie textile s’effondreront, des usines fermeront, et des milliers de familles se retrouveront sans ressources, » alerte l’ancien Ministre. Il insiste sur les effets en cascade de cette situation : une recrudescence de l’instabilité sociale, l’augmentation de l’émigration et un affaiblissement des efforts régionaux pour la stabilité hémisphérique.
Le Ministre des Affaires Étrangères en poste, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, qui était à Washington, la semaine dernière, a défendu ce dossier prioritaire face aux membres du Congrès américain. Sa mission visait non seulement à obtenir le renouvellement des lois HOPE/HELP, mais également à plaider pour un soutien stratégique afin de résoudre la crise sécuritaire qui paralyse Haïti.
Cet appel urgent à la solidarité internationale lancé par Bocchit Edmond et porté par les autorités actuelles est clair : le renouvellement des lois HOPE/HELP est un acte de solidarité nécessaire. Il s’agit d’une réaffirmation du rôle des États-Unis en tant que partenaire clé dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de la stabilité dans la région. Pour Haïti, c’est une bouée de sauvetage économique et un espoir concret pour des milliers de familles.
Dans un monde marqué par des défis économiques et géopolitiques croissants, l’avenir du secteur textile haïtien dépend aujourd’hui de cette décision cruciale. Haïti, déjà confrontée à tant d’épreuves, ne peut se permettre de perdre cette bataille.
Yves Paul LEANDRE
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