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Haïti-UN: Le Conseil de sécurité traine les pieds sur le dossier d'Haïti, la force militaire divise



Ce mercredi 19 octobre, le ton était froid à la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies dont les membres ont ajourné cette audience consacrée à Haïti. Il n'y a pas eu de vote sur la demande du gouvernement haïtien d’envoyer une force spéciale internationale en soutien urgent pour aider à faire face aux gangs armés qui continuent de bloquer le flux de carburant après cinq semaines et ont plongé le pays dans une grave crise humanitaire.


Lundi dernier, le Ministre des Affaires Etrangères et des Cultes, Jean Victor Généus avait déclaré que le peuple haïtien ne vit pas, il survit. Le Ministre avait souligné pour Le Conseil de sécurité que 4 millions d’enfants haïtiens ne peuvent pas aller à l’école en raison du blocus et de la violence en cours, et que les femmes et les filles sont violées par des gangs armés.


Deux résolutions, toutes deux appuyées par les États-Unis et le Mexique, sont en examen. L’une d’elles établirait un cadre pour imposer des sanctions financières aux gangs haïtiens et à ceux qui leur fournissent de l’argent et des armes. Le second soutient le déploiement immédiat d’une force armée d’action rapide pour aider la Police nationale d’Haïti à reprendre le contrôle de Varreux, le principal terminal pétrolier du pays, ainsi que des ports maritimes et des routes.


Le projet de résolution sur les sanctions qui a été communiqué aux membres avant la réunion de lundi dernier, reste toujours à l’attente. Selon les procédures de l’ONU, si personne ne s’y oppose dans un certain délai, il sera approuvé. La résolution sur le déploiement de troupes, cependant, pourrait faire face à une bataille plus difficile, même si le gouvernement haïtien et le secrétaire général de l’ONU António Guterres ont appelé la communauté internationale à intervenir avec force.


L’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield a demandé aux membres de soutenir les deux propositions et a déclaré que le projet de résolution énumère spécifiquement que le chef de gang Jimmy Cherizier fait objet de sanctions. Il est directement responsable de la pénurie de carburant dévastatrice qui paralyse le pays », a-t-elle déclaré.


« En adoptant cette résolution, nous prendrions des mesures concrètes pour le tenir – ainsi que tant d’autres criminels violents – responsables de leurs actes. » Thomas-Greenfield a déclaré qu’une disposition d’embargo sur les armes dans la résolution sur les sanctions empêcherait également la fourniture, la vente ou les transferts directs ou indirects d’armes aux gangs criminels et à leurs dirigeants désignés par le Conseil.


Les États-Unis ont déclaré qu’ils ne veulent pas diriger la mission, et le Canada a également exprimé des préoccupations similaires. Certains membres du Conseil de sécurité ont exprimé en privé aux États-Unis qu’ils s’attendaient à voir les détails de la mission proposée avant de voter à son sujet. Les responsables de l’Administration Biden disent qu’ils sont toujours sceptiques quant à l’envoi de troupes américaines pour se joindre à l’effort, et que les remarques de Thomas-Greenfield visaient à souligner que les États-Unis apporteraient un soutien substantiel à une mission dirigée par un partenaire étranger.


L’objectif, a déclaré un responsable, est d’éviter que la mission n’apparaisse au peuple haïtien ou à la communauté internationale, comme une invasion étrangère. La Russie et la Chine ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la question reste sensible en Haïti, où les dirigeants de l’opposition sont opposés à une force d’intervention étrangère et craignent qu’elle ne soit utilisée pour maintenir le gouvernement actuel au pouvoir.


YPL/HPN

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