Le gouvernement haïtien a annoncé la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec la République dominicaine, une décision aux répercussions majeures tant sur le plan économique que diplomatique. Cette mesure, qui s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes entre les deux pays voisins, pourrait être réévaluée en vue d’une réouverture éventuelle à partir du 7 avril 2025.
Si les autorités haïtiennes n’ont pas encore précisé officiellement les motifs de cette fermeture, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette décision. D’une part, la question migratoire reste un point de friction entre les deux nations, la République dominicaine ayant intensifié ces derniers mois les expulsions de migrants haïtiens. D’autre part, des différends commerciaux et politiques ont souvent entraîné des tensions, notamment autour du commerce transfrontalier et des relations diplomatiques parfois tumultueuses.
La fermeture des frontières aura des conséquences immédiates sur les échanges commerciaux entre les deux pays. La République dominicaine est l’un des principaux fournisseurs de biens essentiels pour Haïti, notamment les produits alimentaires et de construction. De nombreux commerçants haïtiens, qui s’approvisionnent régulièrement en territoire dominicain, risquent d’être durement affectés par cette interruption du commerce transfrontalier.
Cette fermeture s’inscrit aussi dans un contexte plus large de préoccupations sécuritaires. Haïti traverse actuellement une crise majeure marquée par l’insécurité et l’instabilité politique. En fermant ses frontières, le gouvernement haïtien pourrait chercher à reprendre le contrôle de la situation interne et limiter les flux migratoires et commerciaux non maîtrisés.
YPL-HPN
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