Les gangs armés contrôleraient 70% de la région métropolitaine de Port-au-Prince aujourd'hui, selon les chiffres publiés par les institutions de droits humains. Devant l'indifférence totale des autorités, qui ne font rien pour renverser la situation mais attendent avec impatience l'arrivée d'une force étrangère, les autorités dominicaines sont obligées de renforcer la sécurité au niveau de la frontière.
Le climat d'insécurité prend une proportion alarmante au point que les autorités perdent le contrôle de certains espaces stratégiques de la Capitale, notamment la zone de Carrefour-feuilles où les résidents sont pris en otage par la terreur des gangs armés. Depuis le weekend écoulé, le gouvernement reste inactif devant l'action des bandits armés, à quelques jours de l'arrivée de la mission kényane qui viendra évaluer le terrain.
Jusqu'à ce mercredi matin, les habitants de Carrefour-Feuilles, continuaient de vivre l'enfer. Les bandits opèrent en toute quiétude à « Gran Ravin » qui veulent prendre le contrôle de la zone.
Des morts et des blessés ont été enregistrés lors de ces échauffourées. La Police nationale, a du mal pour contrecarrer ces bandits et les déloger.
Entretemps, au niveau de la frontière, le président dominicain Luis Abinader prend des dispositions pour protéger son territoire au cas où cette force multinationale débarquerait en Haïti. Le chef d'Etat dominicain dit prendre cette décision contre toute tentative des gangs haïtiens qui auraient l'intention de se réfugier en République dominicaine.
Yves Paul LEANDRE
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