top of page

Haïti-Politique : le PHTK et UNIR dubitatifs concernant la mise en place du nouveau CEP


Le pays risque de connaitre une nouvelle crise postélectorale si le gouvernement arrive à former son Conseil Electoral dans les conditions actuelles, de l’avis de Liné Balthazar. Le responsable du PHTK estime que le premier ministre Ariel Henry est en train d’agir pour plaire aux signataires de l’Accord du 21 Décembre et veut organiser des élections en leur faveur. De son côté, le leader du Parti UNIR, Clarens Renois, croit qu’il faut un climat sécuritaire et serein dans le pays avant d’enclencher le processus électoral. De plus, il rappelle au premier ministre que les élections concernent Haïti et qu'il ne doit pas suivre les directives de l’international qui puissent enfoncer le pays davantage dans la crise.


Alors que les partis politiques sont les premiers concernés par les élections, le processus enclenché par le premier ministre Ariel Henry semble ne pas toucher le secteur principalement concerné ou du moins ces acteurs les plus importants. Pour le président du PHTK, Liné Balthazar, l’actuel gouvernement n’est pas sur la bonne voie. D'entrée de jeu, il souligne qu'il a été informe d'une telle initiative par le biais de la presse et des réseaux sociaux.


''Nous ne sommes pas étonnés de l'arrogance et la suffisance de ce gouvernement qui se comporte en tant qu'un gouvernement élu.'', martèle M. Balthazar. Selon lui, le docteur Ariel Henry travaille dans le seul objectif de plaire aux signataires de l'accord du 21 décembre 2022. En tant que non signataire de cet accord, le PHTK veut garder une position d'observateur et ne va nullement s'impliquer dans un tel processus. Si toutefois le chef du Gouvernement entend boucler le processus malgré les cris d’alerte, Liné Balthazar annonce que le parti qu'il dirige va s'opposer formellement à l’initiative des dirigeants actuels.


"Même si Ariel Henry a été choisi par le président Jovenel Moïse quelques jours avant son assassinat, le PHTK ne va pas lui emboiter si le parti est convaincu de l’échec de cette décision", persiste et signe M. Balthazar.

En effet le Parti Haïtien Tèt Kale ne va pas aider l'équipe gouvernementale à enfoncer le pays dans une crise postélectorale. Le parti s'était déjà opposé à Jovenel Moïse, qui était son président élu, lors de la composition d'un conseil électoral décrié par l'ensemble de la classe politique.


En ce qui concerne la réussite de la démarche du premier ministre, l'avis de Clarens Renois rejoint celui exprimé par de Liné Balthazar. Pour le leader du parti UNIR, le Dr Henry ne fait que se maintenir au pouvoir en prenant des décisions qui n’aboutiront pas à grand-chose. Sachant que personne ne va cautionner un conseil électoral dont la mise en place est contestée, le chef de la Primature joue avec l'avenir du pays de manière cynique. La démarche devrait s'axer sur le rassemblement des forces vives du pays afin de résoudre la crise, poursuit M. Renois. Ainsi, il en appelle à la conscience patriotique du chef de l’Exécutif et des acteurs politiques.


Des préalables avant les élections


Pour éviter au pays d’autres périodes sombres, Clarens Renois recommande au gouvernement de faire de la sécurité l'une de ses grandes priorités. Avec un climat aussi tendu, toute action visant à organiser des joutes électorales peut être vouée à l'échec. Faire échec aux assassinats et enlèvements spectaculaires est l'une des premières actions à entreprendre. De plus, le numéro du parti "Union Nationale pour l'Intégrité et la Réconciliation" précise que les acteurs politiques n'évoluent pas dans une atmosphère sereine. La crise politique qui perdure constitue un handicap majeur à la réussite des prochaines joutes. Le premier ministre Ariel Henry doit mettre tous les acteurs concernés en confiance en priorisant le dialogue, insiste M. Renois.


Quid de l'international

Sur la page officiel Twitter du chef du Gouvernement, Dr Henry a évoqué sa première prise de contact avec la nouvelle Cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Plus loin, le premier ministre souligne que la question électorale était au centre des discussions.


Pour Clarens Renois, il ne s'agit pas de suivre les directives de l'international aveuglément car le renouvèlement de la classe politique pour un retour à l'ordre démocratique concerne d'abord les haïtiens. Les élections ne seront pas organisées pour les nations unies, Ariel Henry doit se montrer raisonnable dans ses prises de décision, martèle M. Renois.


Alors que le premier ministre agit dans la ligne de l’accord du 21 décembre 2022, les décisions semblent ne pas faire l’unanimité dans le milieu politique. Après le HCT, Ariel Henry est confronté à des obstacles pour mettre en place son conseil électoral. Comme Liné Balthazar et Clarens Renois, d’autres responsables politiques bottent en touche les démarches du gouvernement devant aboutir à la formation du nouveau conseil électoral.


HPN


16 vues0 commentaire

Comments


ONA.jpg
brh_ad.jpg
votre_publicite.jpg
kredi-ener.jpg
hpn_full_logo.png
bottom of page