En effet, dans son édition du 4 septembre, le journal Floridien Miami Herald annonce que les États-Unis cherchent à transformer la Mission Multinationale de Sécurité en Haïti (MMSH),en Force de Maintien de la Paix des Nations-Unies. Selon les autorités asméricaines, cette transformation aiderait notamment à résoudre le problème de financement de la Mission.
Une idée préconisée,il y a quelques semaines,par l'ancien ambassadeur et chancelier,Edmond Bocchit, qui avait plaidé pour la transformation de la mission multinationale en une force de maintien de la paix des Nations Unies. Le diplomate avait estimé que la police nationale et les forces armées ont besoin d’un soutien plus fort pour rétablir la sécurité.
Plus de deux mois après l’arrivée des premiers contingents de policiers kenyans en Haïti pour diriger une force de sécurité multinationale largement financée par les États-Unis, l’administration Biden voit la nécessité aujourd'hui, d'étudier la possibilité d’une transition vers une opération traditionnelle de maintien de la paix des Nations Unies.
C'est extraordinaire quand un diplomate haïtien arrive à influencer l'administration américaine qui n'arrive pas à résoudre la crise haïtienne. Le département d'Etat face au manque de financement et d'équipement, réfléchit à la possibilité de transformer le soutien multinational à la sécurité dirigé par le Kenya.
Un responsable du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a confirmé à McClatchy et au Herald, que des plans étaient à l'étude pour modifier la nature de la force. Cette décision a également été confirmée par une troisième source.
« En coordination avec leurs partenaires, les États-Unis étudient les options permettant de renforcer la mission multinationale de soutien à la sécurité et de garantir que le soutien que la MSS fournit aux Haïtiens soit maintenu à long terme et ouvre finalement la voie à des conditions de sécurité permettant des élections libres et équitables », a déclaré le responsable de la sécurité nationale.
Ce changement est à la fois une reconnaissance des difficultés de l'administration à attirer des contributions volontaires pour la mission, dont le fonctionnement coûte environ 200 millions de dollars tous les six mois, et de son incapacité à rétablir rapidement l'ordre en Haïti malgré les déclarations publiques, selon lesquelles des progrès ont été réalisés depuis l'arrivée des Kenyans.
Rappelons que l'ex-ministre des Affaires étrangères qui continue de servir son pays, avait expliqué, qu'Haïti doit manœuvrer, sur le plan diplomatique, pour inciter les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à autoriser la transformation de la MMAS, en une mission onusienne de maintien de la paix.
Sa note publiée le 12 août dernier, fait écho aujourd'hui, où il avait élégamment, recommandé aux dirigeants haïtiens, d'agir de façon pragmatique pour construire un avenir meilleur pour les jeunes du pays.
"Haïti est majoritairement composée de jeunes. Nous leur devons un avenir meilleur en restaurant la sécurité et l'espoir pour tous. La bonne volonté de la communauté internationale est requise pour y parvenir. Haïti nécessite l'appui de la communauté internationale.
Yves Paul LEANDRE
HPN
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