La porte haïtienne de la frontière Ouanaminthe/Dajabon était restée fermée ce lundi en signe de protestation à la vague de déportations, par les autorités dominicaines, de dizaines de migrants haïtiens dits en situation irrégulière dans la partie Est de l'île.
Ouanaminthe, le 21 novembre 2022. Les haïtiens qualifient d'inhumaines les mesures adoptées par les autorités dominicaines ayant conduit à la vague de déportations de migrants dits en situation irrégulière en République Dominicaine.
Ils font remarquer que ces rapatriements touchent également les femmes enceintes, les enfants et même des dominicains à la peau foncée.
Ce sont des membres de la plateforme de la société civile, des associations évoluant dans le secteur commercial et des militants politiques qui avaient pris la décision de fermer la frontière.
Ils avancent que cette disposition, qui affecte les activités commerciales au marché binational, est prise de manière indéfinie.
Ces protestataires conditionnent la réouverture de la frontière par le respect des droits des migrants haïtiens.
Ils exigent des autorités dominicaines qu'elles respectent les lois, conventions, traités et accords portant sur les droits des migrants.
A titre d'exemple, ils font remarquer que, contrairement à ces instruments juridiques, les autorités dominicaines ont l'habitude de rapatrier les haïtiens avant 6 heures du matin et après huit heures du soir.
Ils réclament également l'ouverture du marché binational du côté haïtien, dans le bâtiment qui a été construit à cette fin.
A la mi-journée, la porte était ouverte uniquement pour recevoir les haïtiens expulsés par l'imigration dominicaine.
DO/HPN
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