Par Alix LAROCHE
Des organismes évoluant dans le domaine humanitaire en Haïti, sembleraient dépassés par la situation extrêmement difficile qui prévaut dans le pays. L’insécurité instaurée par les gangs armés et qui en est, en grande partie la cause, semble ne pas avoir la réponse appropriée du côté des gouvernements qui se sont succédé. Aucune lueur de volonté manifeste pour venir à bout de ce problème qui devient insupportable, constate Haiti Press Network.
Compte tenu de cette situation qui tend à se dégrader de jour en jour, des voix dans le secteur humanitaire s’élèvent, tel un véritable plaidoyer sur la nécessité d’une mobilisation immédiate de ressources financières, en vue de répondre aux besoins humanitaires en Haïti.
Outre des problèmes de santé publique et autres loin d’être résolus pour les moins nantis, les gens qui vivent quotidiennement avec un creux à l’estomac et le ventre vide de jour comme de nuit, sont décuplés ces trois dernières années où la vie semble, sans parapluie de retour, partir en voyage.
La situation, rappelons-le, s’est détériorée de façon brutale depuis les assauts à répétition au mois de mars de l’année en cours, quand les groupes armés ont intensifié et coordonné leurs attaques contre des institutions et des entreprises dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et dans le département de l’Artibonite au nord de la République.
Ce déferlement de violence a fait plonger davantage de personnes dans une très grande vulnérabilité, non seulement dans les quartiers et localités affectés par des porteurs d’armes illégaux, mais également dans des zones éloignées de la capitale devenues des espaces d’accueil pour des centaines de milliers de personnes déplacées internes.
Selon ce qu’on pouvait lire dans une note d’un organisme de la communauté humanitaire, les moyens financiers disponibles, soit 33 % des besoins exprimés dans le plan de réponse humanitaire 2024, sont largement insuffisants et ne permettent pas de faire face à la détérioration massive de la situation humanitaire.
Le prix de l’inaction sera élevé si davantage de ressources ne sont pas mises à la disposition de la communauté humanitaire, prévient-on.
Alix Laroche/HPN
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