
Par Alix LAROCHE
En dépit de multiples rencontres des autorités constituées autour du climat de l’insécurité et des mesures dissuasives, telles que : l’utilisation de véhicules blindés et de drones explosifs contre les bandits armés ces derniers temps, ceux-ci ne cessent de semer le deuil et la panique au sein de la population un peu partout dans le département de l’Ouest notamment, où des foyers de gangs sont repérés comme des porcheries, constate Haiti Press Network.
Les membres de la population ne savent plus à quel saint se vouer face à la machine infernale de l’insécurité. Une machine apparemment sans frein instaurée dans le pays depuis des lustres par des criminels notoires. Cet engin démoniaque qui semble avoir une main manipulatrice cachée derrière, n’arrête pas, sous les yeux nonchalants des responsables de l’État, de broyer d’aube en aube et de crépuscule en crépuscule, les os de la population haïtienne. Une population dont la majorité mène déjà une vie d’une précarité socio-économique des plus extrêmes.
Alors que le constat montre clairement que cette population ne semble avoir plus de voix pour appeler les autorités de l’État à l’aide. Ce, pour essayer, compte tenu du monopole de la « violence légitime » dont ils détiennent, de mettre hors d’état de nuire, ces hommes lourdement armés qui ne chôment pas, malgré des efforts des forces de l’ordre.
Quand ce n’est pas du côté de la commune de Kenscoff une alerte ou un SOS contre des bandits armés qui sèment la terreur, c’est du côté du Canapé-Vert, de Delmas, de Saut-d’Eau, de Gressier, de Léogane, de l’Artibonite, de Terre Rouge (localité limitrophe de Mirebalais), où des hommes armés illégaux ont fait irruption au cours du week-end écoulé et commis des actes crapuleux et malhonnêtes en toute impunité.
Comme si les rapts, la chasse de la population de sa demeure dans divers quartiers, le blocage de l’accès aux principales routes nationales et même le dysfonctionnement des lignes aériennes commerciales, à cause de l’agissement indomptable des gangs, ne suffisent pas.
En effet, le lundi 24 mars courant, plusieurs médias de la capitale ont rapporté avoir relevé des morts et plus d’une vingtaine de blessés par balles, lors d’une nouvelle attaque de bandits armés au niveau de Bas-Delmas, particulièrement au niveau de Delmas 19, 24, 30 et 32. Ces chiffres ont été communiqués suivant des informations recueillies à l’hôpital « La Paix », où nombreuses des personnes blessées ont été transportées pour recevoir les soins nécessaires.
Au niveau de Kenscoff, a-t-on rapporté également, des bandits qui assiègent cette commune depuis déjà plusieurs semaines, ont mené une nouvelle offensive contre la population Kenscovite hier lundi. Les informations ont fait état des personnes une fois de plus tuées, des maisons incendiées, sans compter des personnes enlevées par les malfrats.
Cette situation intenable qui constitue depuis près de cinq ans le plus grand mal vécu douloureusement par la population, ne cesse de paralyser les activités dans divers lieux de la région métropolitaine de Port-au-Prince ; où même des centres éducatifs et des centres de soins de santé sont mis à mal et se trouvent en grande difficulté pour pouvoir fonctionner normalement au quotidien.
Alix Laroche/HPN
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