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Haïti-Insécurité: L’impact néfaste de la violence des gangs sur divers secteurs d’activité



Par Alix LAROCHE


La violence exacerbée des gangs armés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince au cours des deux dernières semaines du mois de novembre, n’est malheureusement, pas sans conséquences négatives sur les activités de divers secteurs de la vie nationale, constate Haiti Press Network.

 

Outre les activités scolaires dysfonctionnelles dans plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince contrôlée, suivant des rapports de certains organismes nationaux et internationaux, à 85 % par les groupes armés illégaux, il y a également le secteur sanitaire qui se trouve fortement frappé par l’insécurité, causant ainsi l’aggravation du problème de santé publique.

 

Nombreux sont les centres de soins de santé qui étaient déjà très précaires dans le pays, notamment à Port-au-Prince, où ils sont en état de dysfonctionnement. Les quelques rares centres sanitaires qui fonctionnent à minima, se trouvent confrontés non seulement à des raretés sévères d’intrants, mais aussi à l’absence des membres des personnels médicaux (médecins, infirmières, ambulanciers, et autres) qui se trouvent, soit en situation de déplacés internes, ou incapables de quitter tranquillement leur demeure pour se rendre sur les lieux de travail, à cause des tirs d’armes automatiques essuyés un peu partout dans leur quartier.

 

Mardi, le Champ de Mars a été le théâtre d’un concert de cartouches qui résonnaient aux tympans dans le cadre des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et des bandits armés qui tentaient d’envahir ce lieu mythique, généralement très fréquenté, au cœur de la capitale haïtienne, où circuler dans les rues devient depuis des années déjà, un exercice à haut risque.

 

Parmi les institutions empêchées de fonctionner normalement à Port-au-Prince, le Centre ambulancier national (CAN) en est une. Le directeur général de cette entité publique, Dr. Didier Hérold Louis qui intervenait sur les ondes de radio Méga, ce mercredi 27 novembre, a exprimé amèrement ses regrets par rapport au fonctionnement difficile du CAN qui ne peut pas fournir les services comme il se doit, faute de l’insécurité.

 

En effet, la vie présente l’air très maussade dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Alors que la situation sécuritaire tend à empirer de jour en jour, en dépit des opérations au bas de Delmas entrepris par les forces de l’ordre durant les dernières 72 heures.

 

Selon un rapport de l’Organisation internationale pour la migration (OIM), près de 40 000 personnes sont forcées de quitter leur demeure au cours des deux dernières semaines. Un nombre qui vient allonger une liste déjà très longue estimée à plus de 800 000 déplacés internes pour cause de violence aveugle imposée par les gangs.

 

D’un autre côté, un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), a révélé que plus de la moitié des bandits composant les gangs, sont des enfants. Les jeunes âgés de moins de 18 ans sont à 70 % dans ces groupes de criminels, a indiqué le rapport de cet organisme des Nations Unies.

 

Un rapport un peu accablant et inquiétant quand on se rend compte que ce problème de gangs à éradiquer coûte que coûte, est plus compliqué qu’on ne le croyait dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite qui sont sous l’emprise de groupes armés, autrefois rivaux, mais qui s’organisent depuis quelque temps, en coalition pour semer la terreur.  

 

Alix Laroche/HPN

Photo : Archives Google  

 

           

 

 

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