Par Alix LAROCHE
Rien que pour cette semaine allant du lundi 11 au jeudi 14 novembre 2024, ils sont au total 29 blessés par balles à avoir été accueillis à l’hôpital « La Paix » qui fonctionne jusqu’à présent difficilement à Delmas 33, a appris HPN.
Cette information a été communiquée par un responsable de ce centre hospitalier public, qui dessert désormais, presque toute la région métropolitaine de Port-au-Prince, en raison de plus d’une trentaine d’établissements sanitaires, dont l’hôpital général (HUEH), qui sont forcés de dysfonctionner sous la violence des gangs, depuis le lancement officiel de leurs assauts à la fin du mois de février de l’année en cours.
Selon le médecin responsable de l’hôpital « La Paix », ces blessés par balles âgés entre 15 à 45 ans, viennent de divers endroits, particulièrement au niveau de Delmas, au bas de la ville et d’autres zones environnantes. La majorité des victimes sont des garçons qui représentent un pourcentage de 60% par rapport aux filles qui constituent 40% parmi les blessés atteints de projectiles, a-t-il fait savoir.
« Les blessés arrivent nombreux, alors que l’hôpital « La Paix » où déversent ces derniers temps beaucoup de patients en quête de soins de santé, ne dispose que quatre salles d’intervention chirurgicale. Ces quatre salles d’opération ne peuvent recevoir que seulement quatre malades en même temps », a indiqué le professionnel de la santé.
Par ailleurs, il se plaint d’un déficit de prise en charge efficiente enregistré à cet hôpital, dont il a la responsabilité, à cause de la quantité de demandes de service pléthoriques relevées par l’administration qui, a-t-il ajouté, fait face en plus, à un manque criant d’intrants, mais aussi d’absence de personnels médicaux, en raison de leur déplacement complètement limité, face à la violence exacerbée des hommes armés illégaux.
Ce qui ralentit de façon méticuleuse, a-t-il regretté, les interventions nécessaires au niveau de l’hôpital « La Paix » complètement dépassé par les événements ces derniers jours.
Stopper la tragédie…
La machine infernale de l’insécurité grandissante qui roule sans arrêt sur une voie obscure, semble, une fois de plus, avoir les freins lâchés à la capitale haïtienne depuis le 17 octobre dernier. La violence des gangs armés dépasse l’entendement. Les personnes tuées se multiplient de minute en minute. Les maisons incendiées dans divers quartiers, n’arrêtent pas de gonfler la liste des familles en détresse, ne sachant où aller se réfugier.
Tandis que, les déplacés internes augmentent de jour en jour, pendant que les soit disant autorités de la République, font encore preuve d’insouciance et d’incapacité à mater ce climat de l’insécurité imposé par les groupes armés qui transforment la vie de tout un peuple en une véritable tragédie, constate tristement l’Agence de presse HPN.
Alix Laroche/HPN
Photo : Archives Google
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