L’ancien chef des rebelles Guy Philippe a annulé sa visite prévue pour ce dimanche 14 Janvier dans la cité Anacaona pour des raisons de sécurité. Les proches de l’ancien rebelle ont indiqué qu’il y avait un problème de planification sur la sécurité de l’ancien sénateur élu de la Grand Anse. La Brigade de sécurité des Aires protégées (BSAP) est l’entité du ministère de l’environnement qui assure la sécurité de l’Ancien sénateur depuis sa déportation en Haïti à la fin du mois de novembre suite à une peine de 6 ans purgée aux Etats-Unis pour blanchiment d’argent.
Les amis de Guy Philippe annoncent le report de cette visite mais pas son annulation définitive. L’annonce de cette visite dans la Cité Anacaona fait débat au sein de la population Léoganaise. Certains y voient une possibilité de combattre les gangs qui sèment la terreur dans l’entrée Sud de la capitale pour d’autres Guy Philippe n’a aucune moralité pour mener cette initiative. L’Ancien Sénateur continue sa mobilisation pour trouver le support populaire devant le légitimer pour mener des actions contre les gangs et éventuellement déstabiliser le pouvoir d’Ariel Henry en place depuis l’Assassinat du Président Jovenel Moise.
La situation dans le Sud de la Capitale devient intenable ; les gangs occupent pratiquement deux axes importants de cette zone : Martissant et Mariani. Aucun accès vers le Sud sans payer le passage dans ces deux points de la route nationale numéro 2. Les chauffeurs sont fatigués par cette forme de banditisme au niveau des routes nationales. Ils sont obligés sans l’avale des syndicats et du gouvernement d’augmenter de manière anarchique le prix du transport qui asphyxie les usagers du transport en commun. Malgré les nombreuses opérations de la Police nationale d’Haïti (PNH), les bandits continuent leurs forfaits dans le quartier de Mariani. Les gens ont été forcés de laisser leurs maisons pillées systématiquement par les malfrats.
Les écoles et les grands magasins de cette zone ont fermé leurs portes et cet important axe routier menant vers le Grand Sud est bloqué et sa fréquentation n’est plus la même. Les piétons tentent malgré eux de prendre la route pour vaquer à leurs occupations avec tous les risques. Dans ces conditions certains pensent que Guy Philippe et son équipe pourraient apporter une solution à ce grand banditisme face auquel la population n’en peut plus. Guy Philippe aura-t-il le support d'une frange de la PNH et de l'International pour mener ses operations contre les gangs ? La question reste pendante.
HPN
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