Haïti-Examens d’État 2025: Lancement de la 3e édition du Programme national de compensation des apprentissages

Par Alix LAROCHE

Dans le souci de maintenir la continuité par rapport aux problèmes qui s’imposent à la réalité, le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Augustin Antoine a lancé, ce samedi 12 avril 2025, au Lycée national de Pétion-Ville, le Programme national de compensation des apprentissages, en présence d'une kyrielle d'élèves de classes d'examens issus de plusieurs écoles publiques et non-publiques du département de l'Ouest.

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Ce programme qui suppose la récupération, l’accélération et la consolidation des acquis scolaires, ne se limite pas seulement aux élèves du secteur public, mais ouvert également aux élèves des écoles privées. Il s’agit d’un accompagnement pédagogique qui cible les écoles, dont le fonctionnement a été perturbé pour des raisons de toutes natures dans certaines Directions départementales d’éducation (DDE).

Initié dans le système suite à l’engagement d’Haïti au Sommet de Bogata (Colombie) en 2023,  ce Programme de compensation des apprentissages, concerne encore cette année, tous les apprenants en manque d’apprentissages des 170 000 environ recensés en 9e année fondamentale et ceux des 115 000 autres environ du S4, qui s'apprêtent à passer les examens de fin d’études secondaires (baccalauréat). Ces élèves bénéficieront un total de 200 heures de cours sur une période de 12 semaines.

Mettant l’accent sur l'obligation et le devoir de l'État de combler les pertes d'apprentissages des élèves, le titulaire du MENFP qui plaçait quelques mots à cette occasion, a salué le courage de tous les enfants et jeunes du pays qui, non seulement, vont à l'école ces derniers temps, mais aussi qui y restent. Car, a-t-il dit, tenant compte des problèmes de toutes sortes qui caractérisent le pays ces dernières années, et qui se présentent comme une tragédie, toutes les conditions sont réunies pour forcer les élèves à abandonner l'école.

« Un jeune qui reste à l'école aujourd'hui, c'est quelqu'un qui a un rêve grandiose. Donc, l'État a pour obligation de permettre à celui-ci d'aboutir à ce rêve », a déclaré le numéro Un du MENFP, avant de faire comprendre aux élèves que les cours de compensation, s’inscrit dans la démarche logique visant à leur permettre d’être à jour par rapport au programme du ministère.

Alix Laroche/HPN