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Haïti-Droits humains : Les conditions générales de vie dans les sites d’accueil sont alarmantes, révèle le RNDDH


 




Pauvreté, insécurité, insalubrité, promiscuité et exposition aux maladies contagieuses sont autant d’éléments de constats fait du 6 au 27 décembre 2024 par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a mené une enquête, a appris Haïti Press Network (HPN).


 

L’enquête réalisée dans 59 des 117 sites d’accueil de personnes déplacées, localisés dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite monitorés représentent 50.5% des sites recensés. Suivant les résultats de cette enquête les sites d’accueil de personnes déplacées ne sont plus ce qu’ils étaient au lendemain du séisme du 12 janvier 2010 car, 15 ans après, seuls 5% des espaces monitorés accueillent des victimes du séisme. Les 95% restants hébergent des personnes ayant fui la violence des gangs armés qui se sont tous regroupés autour de la fédération terroriste Viv Ansanm.

 

Par ailleurs, selon le RNDDH dans ce rapport, les violences des gangs armés contre la population, enregistrées au cours des 2 dernières années ont été les plus virulentes puisque 54% des sites monitorés ont été créés en 2024 et 27%, en 2023. 14 % ont été créés en 2021 et 2022, et les 5% restants, en 2010.

 

De plus, le RNDDH affirme que les conséquences de cette situation d’insécurité sont énormes sur le fonctionnement des écoles. En effet, 39% des espaces monitorés sont des établissements scolaires contre 34% qui sont constitués de terrains vagues et de maisons abandonnées. Les 27% autres sites sont épars. Il s’agit d’églises, de locaux de partis politiques, d’institutions étatiques, d’espaces de divertissement ; et au moins 1 orphelinat, 1 centre de santé et 1 faculté. Aucun de ces espaces n’était préparé à la réception de déplacés.

 

Le RNDDH souligne que l’État haïtien ne s’investit pas dans le nettoyage des sites d’accueil. Les efforts des organisations privées et non gouvernementales, pour leur part, même s’ils sont louables, ne sont pas suffisants selon l’organisation. En effet, 21% des sites monitorés ne sont pas nettoyés. Seuls 5% d’entre eux sont curés par l’Etat et 20 %, par des organisations privées ou non gouvernementales. Les 54% de sites restants sont nettoyés par les comités de camps, les propriétaires des espaces ou par les déplacés eux-mêmes.

« La collecte et la gestion des détritus étant irrégulières, les sites d’accueil sont insalubres. Et, cette insalubrité favorise la multiplication des rongeurs et des insectes de toutes sortes. Par exemple, pour les sites concernés par la collecte, c’est dans seulement 20% que les détritus sont ramassés quotidiennement. Dans 19%, ils le sont hebdomadairement. Dans 3 %, ils sont ramassés tous les 15 jours et dans 17%, ils le sont de manière sporadique », précise le rapport.

 

Les chiffres font état de 29% des sites sont dépourvus de toilettes. Dans les 71% restants, elles sont souvent sales et nauséabondes. Les espaces pour le bain sont quasi inexistants. Et, leur disposition présente un danger pour les femmes et les filles qui ne peuvent pas les fréquenter la nuit. Par ailleurs, Dans 5 % des sites monitorés, les hommes s’agglutinent non loin des douches pour harceler les femmes et les filles qui s’y rendent. 

 

 Godson LUBRUN 

HPN

Photo : France 24

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