
Les États-Unis et la France ont salué, ce vendredi, la passation de pouvoir à Villa d’Accueil entre Leslie Voltaire et Fritz Alphonse Jean, réaffirmant leur engagement à accompagner Haïti vers la stabilité et la sécurité.
Dans un message officiel, Washington a applaudi l’engagement du Conseil présidentiel de transition (CPT) en faveur d’une passation de pouvoir pacifique. « Nous poursuivrons notre partenariat avec le CPT afin de restaurer la sécurité et d’assurer un avenir meilleur pour le peuple haïtien », ont déclaré les autorités américaines, soulignant leur volonté d’appuyer le processus de transition.

De son côté, la France, par l’intermédiaire de son ambassade à Port-au-Prince, a salué les engagements pris par le CPT, notamment en ce qui concerne le renforcement des forces de sécurité, la lutte contre la corruption et les trafics. Paris a réaffirmé son soutien en affirmant qu’elle « continuera d’appuyer Haïti vers la paix et la sécurité ».
Ces prises de position confirment l’attention portée par la communauté internationale à la situation haïtienne, marquée par une crise sécuritaire et politique profonde. Toutefois, au-delà des déclarations, une question demeure : quels moyens concrets seront mobilisés pour appuyer le CPT dans sa mission ? La coopération annoncée se traduira-t-elle par un renforcement des capacités des forces de l’ordre haïtiennes, une assistance financière ou un appui logistique ?
Pour renforcer les capacités des forces de l’ordre, Fritz Alphonse Jean a annoncé que plus de 3 000 agents seront formés afin de combler le déficit en effectifs, tant au sein de la police que de l’armée. Le nouveau président du CPT a également annoncé l’activation de l’Agence nationale d’intelligence (ANI), qui centralisera l’ensemble des activités liées au renseignement. Ces mesures tangibles visent à restaurer l’ordre et à jeter les bases d’une véritable transition démocratique en Haïti.
Yves Paul Léandre
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