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Haïti-Crise : Les émissaires de la Caricom sont dans nos murs, les discussions commencent mercredi

Comme annoncé, les émissaires de la Caricom sont arrivés lundi soir à Port-au-Prince. Ils viennent pour une énième fois tenter de réunir autour d'une même table tous les acteurs politiques haïtiens dans la perspective de trouver une solution à la crise socio-politique et économique du pays. Cette délégation est composée, entre autres, de trois anciens premiers ministres : Kenny Anthony de Sainte-Lucie, Perry Christie de l'archipel des Bahamas et Bruce Golding de la Jamaïque, ainsi que de l'ambassadeur trinidadien Colin Granderson. Ils auront à rencontrer ce mardi le Premier ministre, Dr Ariel Henry, à la Résidence Officielle, avant d'ouvrir les discussions officiellement demain mercredi. La délégation va concentrer les négociations sur 4 points essentiels : La recomposition du Haut Conseil de Transition (HCT), la réforme constitutionnelle, la question de la sécurité et l’établissement d’un gouvernement de salut public.


La recomposition du HCT constitue l’une des priorités de cette mission. Le HCT a joué un rôle central depuis la crise politique qui a secoué Haïti ces dernières années, mais son efficacité et sa légitimité sont remises en question. La CARICOM tente de trouver un consensus parmi les acteurs haïtiens pour réformer cette entité et la rendre plus représentative de la diversité politique du pays. La réforme constitutionnelle est un autre sujet brûlant à l’ordre du jour.


Le porte-parole du Mopod, André Raphaël, qui confirme la participation de son parti aux discussions, déclare que le Premier ministre n'a pas bien gouverné le pays et soutient l'idée d'exiger la démission du Dr Ariel Henry. Même position exprimée par le parti EDE, de l'ancien PM Claude Joseph, dans une note rendue publique, qui voit dans “cette descente aux enfers l’échec indéniable du Premier Ministre Ariel Henry qui, depuis l’assassinat du Président Jovenel Moïse, gouverne le pays sans vision, sans consensus, ni mandat, ni projet.”


Selon EDE, “de juillet 2021 à nos jours, l’humanité se trouve en péril en Haïti. Cela s’illustre par les violations systématiques des droits les plus importants des Haïtiens comme le droit à la vie, le droit à la sécurité, le droit à la propriété, le droit au logement, la liberté d’aller et venir et le droit d’espérer.“


EDE précise que cette situation de détresse est aussi étayée par des statistiques officielles. Par exemple, de janvier à août 2023, l’ONU a indiqué que plus de 2400 personnes ont été tuées par les gangs en Haïti.


Pour le Collectif des partis politiques du 30 Janvier (GREH, LAPEH, MOPOD, OPL, PITIT DESALIN, PHTK, UNIR), qui dénonce l'aggravation de la situation politique, économique et sécuritaire en Haïti, les dirigeants de cette structure n'appuient pas le gouvernement et entendent débattre de la question lors des discussions avec la Caricom. Alors que pour les signataires de l'Accord du 21 décembre, dont le SDP d'André Michel, les acteurs politiques devraient profiter de l’occasion pour faire passer les intérêts du pays avant ceux de leurs groupes. Selon l'avocat, le moment est au dialogue et au compromis pour le déblocage de la crise.



Yves Paul LEANDRE

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