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Haïti - Crise humanitaire : « 88 % des Personnes Déplacées Internes (PDI) affirment ne pas être en sécurité dans les camps », révèle une enquête du CPD


Dans cette note d’information, publiée dans le cadre du projet « Combite pour la protection des PDI affectées par les violences armées dans les quartiers précaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince », financé par le Fonds humanitaire pour l’Amérique latine et les Caraïbes, le Combite Pour la Paix et le Développement (CPD) affirme avoir mené une enquête en mars 2025 visant à évaluer la satisfaction des PDI concernant les services humanitaires.


Les résultats de cette enquête dressent un tableau alarmant : les personnes déplacées, fuyant les violences armées, vivent un véritable cauchemar dans les camps et sont profondément insatisfaites de l’approche humanitaire actuelle, souligne l’organisme. L’étude a été réalisée auprès de dizaines de personnes réparties dans près de huit camps.


L’enquête s’est basée sur plusieurs critères, notamment l’accès à la nourriture, à l’eau potable, le soutien psychologique, la communication, l’inclusion, le respect et la dignité, la pertinence des services et la sécurité. Selon les données recueillies, 88 % des PDI déclarent ne pas se sentir en sécurité dans les camps installés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.


Concernant l’accès à l’eau, 48 % des déplacés affirment ne pas être approvisionnés en eau potable dans ces camps de fortune. 58 % déclarent ne pas avoir accès à la nourriture, malgré les distributions effectuées par les acteurs humanitaires. En matière de soutien psychologique, 35 % des PDI disent en bénéficier, tandis que 30 % n’y ont pas accès, et 45 % ne se sont pas prononcées.


L’enquête révèle également que 48 % des déplacés jugent la communication avec les organisations humanitaires accessible, et 55 % la trouvent compréhensible. Cependant, 35 % estiment que la communication est inexistante ou incompréhensible, tandis que 20 % déclarent que les informations sont partiellement disponibles.


Le CPD souligne que l’évaluation des services fournis aux PDI met en évidence des lacunes majeures dans l’assistance humanitaire, notamment en ce qui concerne l’accès à l’eau potable, la nourriture, le soutien psychologique et l’éducation. Malgré les efforts déployés, de nombreux besoins essentiels restent insatisfaits, augmentant ainsi la vulnérabilité des populations concernées.


Par ailleurs, l’analyse de l’approche humanitaire met en lumière des défis liés à l’inclusion des déplacés, au respect de leur dignité et à leur sécurité. L’absence d’une communication efficace entre les acteurs humanitaires et les bénéficiaires constitue un obstacle majeur à l’adaptation des interventions aux besoins réels des PDI. Cette situation souligne l’urgence d’une réponse plus coordonnée, participative et durable, afin d’améliorer les conditions de vie des déplacés et de renforcer leur résilience face aux crises successives qui frappent le pays.


Godson LUBRUN


 
 
 

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