Washington est embarrassé par la crise infernale qui se développe en Haïti. Après Caricom, c'est l'Assistant du Secrétaire d'État aux Affaires de l'hémisphère occidental des États-Unis, Brian A. Nichols qui annonce une visite cette semaine dans le pays, huit jours après une délégation de la Caricom conduite par le premier ministre jamaïcain avait effectué une visite en Haïti, rencontrer le chef du gouvernement, les acteurs politiques et de la société civile en vue de s'enquérir de la situation qui se développe en Haïti.
Malgré les pirouettes de la communauté internationale, la crise s'enlise davantage. On oublie le vieil adage disant aux grands mots les grands remèdes. Rien que ce weekend, la guerre des gangs pour le contrôle de territoires à Port-au-Prince, a déjà fait au 4 mars au moins 60 morts, des dizaines selon le Coordonnateur général du Réseau National des Droits Humains (RNDDH),Pierre Espérance. Le militant des droits humains qualifie de grave la situation qui prévaut en Haïti où la population est sans défense devant les gangs armés. Que peut-on espérer de la visite de Brian A. Nichols si ne c'est le même refrain ? il faut que les acteurs haïtiens puissent résoudre le problème par le dialogue a lancé M. Espérance.
"J'ai hâte de visiter Miami et Haïti cette semaine, où je rencontrerai un large éventail de partenaires gouvernementaux, du secteur privé, de la société civile et diplomatiques pour faire avancer les progrès vers un avenir stable, prospère et démocratique pour les Amériques "a tweeté le diplomate américain, ce lundi.
Notons que le Canada a déployé deux navires de la Marine royale canadienne de classe Kingston en réponse à la demande d’aide d’Haïti (mission de surveillance et de renseignements), au moment où la violence continue de s’intensifier au pays.
Yves Paul Léandre
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