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Haïti-Bilan 2024 : Une année marquée par l’affliction sévère économiquement et socialement pour les moins nantis




 

 

Par Alix LAROCHE


L’année 2024 touche à sa fin. Elle s’achève avec ses peines et ses contrits. Une année qui a débuté avec des chambardements socio-politiques et sécuritaires graves. Ternie par un climat d’insécurité, due à la violence exacerbée des gangs qui gangrènent la vie en Haïti. Cette nouvelle année a également été marquée par la morosité économique et sociale. Ce, notamment pour les petites bourses, qui peinent à joindre les deux bouts de la chaîne au quotidien, et à remplir le panier de la ménagère, a constaté l’Agence de presse en ligne hpninfo.com.


Même si la gourde a affiché une certaine stabilité face au dollar, cela n’a pas cependant empêché au taux d’inflation de grimper frôlant les 30%. Plus de 6 millions d'haïtiens sont en insécurité alimentaire et souffrent de la faim. Dans sa série d’articles bilan que Haiti Press Network propose à ses lecteurs, notre journaliste Alix Laroche nous présente les grands faits de l’actualité sociale et économique qui ont marqué 2024.

 




Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Les ignominies qui marchent aussi avec elles, ne synchronisent pas non plus. Sur les plans social et économique, rien n’a changé positivement en Haïti cette année. Elle est fracturée par un taux d’inflation qui a diminué à 27,90 % en septembre contre 29,30 % en août 2024, selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI). Cette année 2024 est dominée par la violence où la population s’expose à l’inertie de la vie au quotidien. Malgré la stabilité marquée par la gourde face au dollar, le taux d’inflation à frôler les 30%.


Aucun de nos économistes n’a pu expliquer cela dans un pays où les activités économiques sont grandement paralysées par la violence et le problème d’accès sur les grands axes routiers. Parallèlement, l’importation a continué sans trop de difficulté augmentant les recettes douanières qui ont atteint des niveaux records affaiblissant davantage le secteur Paysan déjà à genou. Aujourd'hui, plus de la moitié des haïtiens sont en insécurité alimentaire et souffre de la faim.

 



Par ailleurs, on estime que le PIB (produit intérieur brut) s'est contracté pour une sixième année consécutive, soit de 4,2 % en 2024, dans un contexte de violence orchestrée par des groupes armés. Outre les échanges commerciaux internationaux qui fonctionnent à minima, il y a nos « Madan Sara » qui se retrouvent complètement limitées dans leurs activités, à cause des axes routiers importants bloqués sous la fureur des gangs.

 

C'est une année 2024 qui a apporté du stress, de la tristesse, de l’angoisse, de l’anxiété, des incertitudes et de la peur, chez une population déjà accablée par une misère noire des plus abjectes. Une population livrée à elle-même et rongée par une prison sans barrière, qui évolue de façon précaire dans un environnement infesté de toutes sortes de malpropreté. Plusieurs Petites et moyennes entreprises ont fermé leurs portes en raison de la situation sécuritaire jetant plusieurs centaines de pères et mères de famille au chomage.

 

C’est en effet, une nouvelle année au cours de laquelle on enregistre plus de 700 000 déplacés internes qui vivent nombreux dans des camps de fortune, et dans des conditions infrahumaines. N’en parlons pas des personnes tuées et blessées par balles.

 



Beaucoup de gens qui s’installaient tant bien que mal, aisément chez eux, se voient tristement s’ajouter en 2024 dans la liste de déplacés internes. Ce, par souci de fuir la violence des gangs armés qui multiplient des offensives contre la population et renforcent la terreur dans diverses zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince.

 

Quant aux actions gouvernementales, s’il y en avait, les effets ne sont pas trop ressentis par la masse. Le programme de cash-transfert (20.000 gourdes) initié récemment sous l’administration de Garry Conille, n’a touché que quelques-uns des plus de 260 000 parents ciblés d’une part, par le ministère de l’Éducation nationale à l’occasion de la rentrée scolaire, et d’autre part, par le ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) qui envisageait aussi, dans le cadre d’un package, transférer 20.000 gourdes à des personnes via deux compagnies de transfert d’argent à savoir  MonCash et NatCash.

 



Enfin, cette année 2024 part avec la nomination et l’installation à leur poste, du nouveau Directeur général des impôts et son adjoint respectivement, Me Romial Petit et Alfred Pierre, suite à une longue période de grève des employés de cette institution étatique, lesquels exigeaient le renvoi du directeur général précédent, soupçonné de corruption. Au niveau des Aéroports, le transport aerien a pris un serieux coup avec la fermeture à deux reprises de l'aéroport international Toussaint Louverture. Comme si les nombreuses épreuves auxquelles la population haitienne fait face ne suffisaient pas.

 


En un mot, il faut avouer que le bilan social et économique de l’année 2024 en Haïti, caractérisé par la violence aveugle des groupes armés illégaux, se révèle encore néfaste pour la République qui traverse l’un des plus sombres moments de son histoire. Cela n’a pas empêché au gouvernement de Monsieur Alix Didier Fils-Aimé de débloquer plus d’un milliard de gourdes pour accompagner la population pour les fêtes de fin d’année et d’apporter un soutien financier aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) victimes de la situation sécuritaire du pays. Une assistance réalisée grâce à la bonne performance de la Douane.  

 

Alix Laroche/HPN

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