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Haiti : Jean Michel Lapin appuie le choix  du nouveau président du CPT et fait d'importantes recommandations 




 

L'ancien Premier ministre Jean Michel Lapin applaudit le consensus ayant abouti au choix    du conseiller Edgard Leblanc Fils, comme Président du Conseil présidentiel de transition. Pour M. Lapin, le choix est tout à fait logique et acceptable.

 

Cependant, l'ancien chef du gouvernement de Jovenel Moïse dénonce ce qu'il appelle un coup de force, s'agissant de la nomination de Fritz Bélizaire au poste de Premier ministre, en dehors des normes procédurales établies, pour s'accaparer de la Primature. Selon l'ancien premier ministre, c'est un mauvais présage. Cela entraine déjà des doutes en ce qui a trait à la création d'un Conseil électoral crédible, transparent et équilibré pour la réalisation de bonnes élections dans le pays.

 

"Le choix du PM doit-être technique et non politique, pour donner le signal d'un vrai gouvernement d'union nationale", soutient Jean Michel Lapin dans son bulletin hebdomadaire. Dans la dynamique de la nouvelle orientation, il préconise la réalisation de grandes réformes dans la machine étatique, une approche qui doit permettre de reconfigurer les institutions et entreprises publiques, aux fins de leur donner de nouvelles orientations de fonctionnement, les adapter aux nouvelles réalités et aux besoins des communautés d’une part. Cette nouvelle dynamique doit aussi rechercher, d'autre part, de véritables réformes dans la gouvernance globale du pays, visant la construction de l'Etat service et l'Etat transparent au service du bien-être collectif.

 

 L'ancien premier ministre croit indispensable d'entreprendre les différentes réformes administratives et institutionnelles. Celles-ci permettront de parvenir au renforcement des capacités institutionnelles, la valorisation des ressources humaines. Ce, pour le fonctionnement réel des institutions et entreprises publiques, dans la transparence, et pour répondre aux grands défis socio-économiques, liés aux exigences des institutions internationales. Ces réformes doivent être appliquées particulièrement aux institutions suivantes :

 

1. Le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF), pour la révision de la loi des finances publiques, la loi sur la pension civile, la réorientation de la réalisation du budget national vers de véritables budgets-programmes, liés aux grands axes de développement durable et de l'établissement réel d'un système national de trésorerie.

 

2. Le Ministère de la Planification et de la Coopération externe (MPCE), pour le renforcement et la valorisation des structures administratives et techniques, aux fins d'une gestion efficace et efficiente des programmes et projets de coopération.

 

3. La Primature, pour le renforcement et la valorisation des structures techniques, aux fins de la coordination réelle des actions du gouvernement. Il est urgent et nécessaire de transformer la primature en une structure essentiellement technique, en dehors des influences politiques claniques et intéressées.

 

 4. La Présidence, pour une gestion saine des rubriques budgétaires. En effet, le budget alloué à la Présidence doit-être l'objet d'une bonne utilisation, lié au respect strict du principe de la 12ème budgétaire, tel qu'indiqué dans la loi des Finances.

 

5. Le Ministère des Affaires Etrangères et des Cultes (MAEC), pour le renforcement et la valorisation de toutes les structures diplomatiques et consulaires du pays, visant particulièrement : la budgétisation des fonds propres, le fonctionnement administratif et le personnel technique.

 

6. Les Ministères de l'Education Nationale et de la Santé Publique, pour l'amélioration des infrastructures et le fonctionnement réel des structures éducatives et sanitaires à l'échelle nationale, aux fins d'apporter des services de qualité dans les domaines de la santé et de l'éducation au bénéfice de nos concitoyens et concitoyennes.

 

7. Et enfin, de véritables réformes au niveau des Entreprises Publiques : APN-AAN OFNAC - OAVCT - ED'H - ONA, visant la perception des recettes par la DGI, en référence à la loi organique du 28 Septembre 1987, approuvée par le pouvoir législatif, accordant la responsabilité exclusive de l'application des lois fiscales et la perception des impôts, droits et taxes et autres revenus de l'Etat à la Direction Générale des Impôts (DGI).

 

La proposition de M. Lapin fait suite au Conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles, encourageant toutes les parties intéressées à soumettre leurs documents dans le cadre du processus de désignation du nouveau PM. Dr Gilles souhaite le respect de l’Accord du 3 avril, tout en félicitant le Président du CPT, Edgard Leblanc Fils.

 

Yves Paul LEANDRE  


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