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Haiti : Formation du conseil électoral provisoire, le secteur syndical à couteaux tirés



Alors que le Conseil présidentiel de transition (CPT) dit vouloir finaliser, la semaine prochaine, le processus de la formation du Conseil électoral provisoire, les violons ne s’accordent pas entre les différents secteurs devant désigner leurs représentants au CEP. C’est le cas notamment des syndicalistes et des vodouisants qui sont à couteaux tirés.

Ce vendredi, un groupe de syndicalistes, emmené par le coordonnateur de l’Union Nationale des Normaliens Haïtiens (UNNOH), Josué Mérilien, a rencontré la presse pour exiger que la formation du CEP se fasse suivant un mécanisme transparent.

La responsable de l’Association Nationale des Transporteurs Visionnaires d’Haïti (ANTVH) Esther Eloy et le coordonnateur du Syndicat pour la Défense des Employés (SDF) Marie Béleck Pierre-Louis

Josué Mérilien appelle les autorités à prendre des mesures devant garantir la sécurité dans le pays pour créer un climat favorable à l’organisation des prochaines élections.

D’autres syndicalistes regroupés au sein du Collectif des Syndicats Haïtiens pour le Respect de la Constitution (COSHARCO) ont également rencontré la presse pour confirmer le choix de Me Nemerode Sanon pour représenter le secteur au CEP.

Le coordonnateur du MUTH (Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens), membre du COSHARCO, Duclos Bénisoit rappelle au CPT que le secteur n’est pas divisé en ce qui concerne son représentant au CEP. Nous avions choisi Me Nemerode Sanon suivant un processus transparent, a-t-il souligné.

Il rappelle que les résultats du scrutin ainsi que le procès-verbal ont été acheminés au CPT pour confirmer ce choix. Il dénonce des « syndicats réfractaires » qui refusent d’accepter le verdict des urnes.

Dominique Saint-Eloi s’en prend directement au coordonnateur de l’UNNOH, Josué Mérilien qui avait, soutient-il, refusé de participer aux rencontres ayant abouti au choix, par vote, de Me Nemerode Sanon pour représenter le secteur syndical au CEP.


M. Mérilien, unique coordonnateur de l’UNNOH depuis sa création il y a plus de 20 ans, n’a pas l’habitude d’organiser des élections, soutient M. Saint-Eloi.

Jacques Anderson Desroches abonde dans le même sens. Il appelle le CPT à respecter le choix du secteur syndical qui, soutient-il, a jeté son dévolu sur Me Nemerode Sanon.

Magalie Georges du CNEH et Rémy Sanozier et Lévy Milot croient, eux aussi, que le CPT n’a d’autre choix que celui de confirmer Me Nemerode Sanon au CEP, comme représentant du secteur syndical.


DO/HPN

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