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Haïti-Politique: Jean Michel Lapin recadre le Gouvernement de Conille et l'invite à poser des actes de son histoire



Le 12 juin 2024, une équipe gouvernementale est entrée en fonction, prenant en charge la destinée du pays dans un contexte de crise gravissime. En ce moment décisif de notre histoire, une promesse avait été faite : celle d'une "transition de rupture", d'un changement radical et salvateur pour un peuple meurtri. Mais, qu’en est-il un an plus tard ? Loin d’un renouveau, Haïti sombre chaque jour davantage dans une crise interminable, et les citoyens se retrouvent pris en otage par l’incapacité flagrante de leurs dirigeants à répondre à leurs attentes.


De l'avis de l' ancien Premier ministre, c' est comme une promesse brisée.Le peuple haïtien a accordé sa confiance à ses dirigeants en leur confiant une mission cruciale : restaurer la sécurité, reconstruire l'État, et redonner de l’espoir à une population traumatisée. Ce défi était immense, mais il était possible, selon lui. 


Un an après, où en sommes-nous, se demande Jean Michel Lapin ? Les promesses n’ont pas été honorées. Au contraire, la situation se détériore. Les gangs continuent d’étendre leur domination sans vergogne, et la population vit dans une peur omniprésente. Les déplacés, les enfants, les prisonniers affamés, et les personnes âgées sont devenus les oubliés d’un système devenu obsolète et défaillant.


Dans sa note, l'ancien Premier ministre intérimaire de Jovenel Moïse déclare que les haïtiens ne demandent rien d’extraordinaire. Ils attendent une réponse claire et efficace à l’urgence : un véritable plan de sécurité publique. Il est inacceptable que des quartiers entiers, tant à Port-au-Prince qu’en province, soient sous la coupe de criminels. La Police Nationale d’Haïti (PNH), les Forces Armées d’Haïti (FAD’H), les ministères de la Justice, de la Défense, de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales doivent se coordonner de manière décisive. La collaboration entre ces institutions ne peut plus être une option, elle doit être une exigence absolue. Il est temps que le gouvernement mette fin à la paralysie et fasse face à ses responsabilités.


En conclusion, il exhorte la classe politique à ne pas  rester figée dans ses querelles internes. La nation est en lambeaux, et l’urgence n’a jamais été aussi grande. L’heure est à l’unité nationale, non pour partager le pouvoir, mais pour reconstruire ce qui a été détruit. Haïti ne peut plus continuer à être un terrain de lutte pour des intérêts personnels au détriment du bien commun. Il est grand temps que le gouvernement prenne conscience de la gravité de la situation. Il n’y a plus de place pour les discours vides et les promesses sans lendemain.


Le peuple haïtien exige des actions concrètes, des décisions audacieuses et des résultats tangibles. Plus de tergiversations, plus de faux espoirs. Les Haïtiens ne veulent plus de promesses creuses ; ils veulent de la sécurité, de la stabilité, et surtout, un avenir. Le gouvernement doit agir avec la fermeté et la détermination que la situation exige. L’histoire de notre pays se joue aujourd’hui : elle sera celle de la renaissance ou de la déchéance.


YPL-HPN

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