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Ekuru Aukot: les États-Unis utilisent le Kenya pour réparer le désordre qu'ils ont créé en Haïti

L'opposant kényan, Raila Odinga du parti Azimio la Umoja, n'est pas le seul à se prononcer contre l'envoi de troupes kényanes en Haïti. Mardi, Ekuri Aukot, le chef du parti Thirdway Alliance, avait accusé les États-Unis d'utiliser le Kenya pour réparer le désordre qu'ils ont créé en Haïti.

Il s'exprimait sur Spice FM, quelques heures après le feu vert des Nations unies au déploiement d'une force multinationale, dirigée par le Kenya, en Haïti.

Pour l'ancien candidat à la présidentielle, le Kenya ne peut pas faire face aux plus de 200 gangs armés présents en Haïti.

"Pourquoi le Kenya ?, s'est-il demandé, estimant qu'il y a de nombreux pays des Caraïbes autour d'Haïti.

Aukot dit constater que "C'est si typique de l'Amérique (Les Etats-Unis, NDLR) d'aller dans un pays, de créer un désordre, puis de laisser à un autre pays le soin de le nettoyer", rappelant qu'ils l'ont déjà fait en Somalie, en Irak, en Afghanistan et en Libye.

"La seule raison pour laquelle la France et les États-Unis ont envahi Haïti était à cause d'un minéral rare présent dans tout le pays", a-t-il affirmé.

Il a qualifié de « grave erreur » la décision du gouvernement d’envoyer au moins 1 000 officiers pour cette mission d’un an.

"Nous avons de sérieux problèmes localement, nos policiers sont habitués à poursuivre les types qui portent des pierres et lancent des gaz lacrymogènes. Ils ne pourront pas réprimer ces gangs en Haïti. N'oubliez pas qu'ils ont même tué leur président", a rappelé Aukot.

Rappelons que le président Jovenel Moïse a été tué, chez lui, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 par un groupe de mercenaires venus de la Colombie, pour la plupart.

Aukot a remis en question les critères utilisés par les États-Unis lors du choix du Kenya pour diriger la mission, ajoutant que le président William Ruto doit expliquer aux Kenyans la réflexion derrière cette décision.

« Même le président lui-même n’est pas venu clarifier aux Kenyans ce que sa responsabilité exigerait de lui. Tout cela est entouré de secrets. Il y a tellement de pays proches d’Haïti qui pourraient résoudre ce problème. Pourquoi un pays d’Afrique de l’Est, et le Kenya d’ailleurs ?, se demande-t-il.

Après le vote lundi du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant le déploiement d'une force multinationale pour combattre les gangs en Haïti, le Kenya se prépare à prendre la tête de la mission avec un contingents de 1 000 officiers.

Ces agents seront choisis parmi les membres de plusieurs unités dont l'unité des services généraux, l'unité de patrouille frontalière et l'unité de déploiement rapide.

Quant à Raila Odinga, il a affirmé mercredi, dans un entretien accordé chez lui au journal The Standard qu'Haïti n'était pas la priorité du Kenya.


DO/HPN

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