Le leader du parti politique UNIR (Union Nationale pour l’Intégrité et la Réconciliation), Clarens Renois qui n’arrête pas de réaffirmer son engagement, sa foi dans le dialogue, dans les rapports humains, dans les relations politiques pour résoudre les conflits et aplanir les divergences et les incompréhensions, s’est montré très optimiste par rapport à la rencontre inter haïtienne qui se déroule, sous l’impulsion de la CARICOM, à Kingston en Jamaïque, du 11 au 13 juin en cours, autour de différentes crises qui rongent depuis des lustres le tissu social haïtien, a constaté Haiti Press Network.
Intervenant, ce mardi matin 13 juin 2023, sur les ondes de radio Magik 9, de la Jamaïque étant sur l’avancement des débats liés à la situation actuelle du pays, le Coordonnateur national du parti politique UNIR, Clarens Renois a déclaré avoir constaté une certaine fraternité donnant l’espoir, qui se développe entre les différents acteurs politiques réunis depuis dimanche sur plusieurs points, notamment l’insécurité, l’amendement constitutionnel, l’organisation des élections, la bonne gouvernance ; des points ayant trop longtemps déjà constitué des éléments de freinage au développement du pays.
« Loin des moments de tension ! Animés de la perspective d’un avenir meilleur pour Haïti, c’est une ambiance fraternelle et de bon enfant qui se développe entre les participants, majoritairement haïtiens à cette réunion à l’extérieur d’Haïti. Un bel exercice ! Il n’y a pas d’animosité interpersonnelle, même si nos idées sont divergentes. C’est déjà une très bonne chose. Cela nous permettra au fur et à mesure de se connaître mieux l’un l’autre et de cultiver la tolérance jusqu’à ce que nous aboutissions à une autre manière d’opérer dans les rapports politiques du pays », a déclaré Clarens Renois qui continue de prôner le dialogue permanent au sein de la société haïtienne ; saccagée malheureusement depuis des décennies par des conflits engendrés par la haine de l’autre.
Vers une déclaration conjointe finale au terme de la rencontre
Par ailleurs, l’ex-participant à l’élection présidentielle haïtienne, a annoncé la publication au terme de la rencontre, d’une déclaration conjointe entre les parties. Déclaration, a-t-il dit, pouvant considérer comme une entente qui puisse porter le germe d’un accord inter haïtien et de changements, afin de sortir définitivement le pays de ces crises chroniques et d’entrer dans une période de stabilité continue, tel qu’il a été inscrit, a souligné M. Renois, dans la correspondance d’invitation acheminée aux acteurs par les facilitateurs de la CARICOM.
Néanmoins, la rencontre n’étant pas encore arrivée à terme, le leader politique qui plaide pour une gouvernance équilibrée inspirant la confiance de la population et capable d’adresser le problème persistant de l’insécurité, dit avoir ignoré pour l’instant le contenu de cette déclaration. Toutefois, il souhaite qu’on y intègre la poursuite du dialogue entre Haïtiens que ce soit en Haïti ou ailleurs en vue de parvenir à la solution de manière consciensuelle.
« Poursuivre le dialogue, oui. C’est nécessaire ! Mais je pense qu’il faut que nous commencions déjà par dessiner le contour des décisions pouvant aboutir à la satisfaction de tous et de toutes sur le plan sécuritaire », a soutenu Clarens Renois, lequel a insisté sur le caractère d’apprentissage positif développé entre les acteurs politiques dans le cadre de cette rencontre, facilitée sur le plan logistique, par les États-Unis et le Canada et qui se déroule sous les yeux des anciens Premiers ministres des pays de la Caraïbe.
Interrogé par les confrères Jean Daniel Sénat et Roberson Alphonse, le journaliste chevronné qui répondait à une question relative à son optimisme du déroulement de la rencontre, dit s’attendre avec sagesse, à toutes sortes de jugements, dans la mesure où, a-t-il avancé, il comprend aussi l’attitude de ceux qui demeurent très sceptiques.
Cependant, en ce qui concerne les deux années de la gouvernance du Dr Ariel Henry qui prend part également à cette rencontre en Jamaïque, Clarens Renois a jugé « exécrable » son bilan. Une réalité relatée à la rencontre et qui dérange des proches du chef du gouvernement, mais qui doit être corrigée ensemble, a-t-il conclu.
Alix Laroche
HPN
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